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SCHUBERT

WINTERREISE / VOYAGE D'HIVER

Belinda Kunz & Jean-Dominique Burroni

Nicolas Bonnamy, création vidéo

 

 

Disque à paraître au printemps 2024

Coproduction Nebensonnen / Opéra Autrement / L'Opéra Voyageur

Durée : 1h15

 

 

Nicolas Bonnamy, création vidéo Winterreise.png

« Ihr lacht wohl über den Träumer, der Blumen im Winter sah? »

--- Vous riez donc du rêveur qui voit des fleurs en hiver ?
Peut-être est-ce pourtant lui qui seul sait voir au-delà, et au-dedans. C‘est à une longue contemplation métaphysique et existentielle que nous invite l‘éternel voyageur du Winterreise de Schubert. Partout dans la nature, il rencontre l‘image de ses propres états. Perdu dans des déserts de neige et de glace, accompagné des ombres de lune, de corneilles et d‘un vieux joueur de vielle, il nous emmène avec lui aux confins de la folie, mais aussi vers une étonnante lumière qui se dégage de son errance. Pour mieux suivre le voyageur dans cette danse initiatique avec lui-même et avec la nature, nous faisons le pari de mêler à la musique une création vidéo qui, à son tour et en forme de contrepoint, suspend le temps et nous invite à plonger en nous-même.

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Note d'intention

« Livré à lui-même dans une solitude enneigée, avec pour seuls compagnons les bêtes sauvages et les corneilles, l’éternel voyageur est perdu dans ses souvenirs et dans ses visions et se rêve en vieillard et désire la mort. Pourtant, par une métamorphose presque imperceptible, c’est bien en

amour que la douleur semble se changer. « Maintes et maintes années, je chantais des chants », écrit Schubert dans Mein Traum, « Sitôt que je voulais chanter l’amour, il se transformait en souffrance, et lorsque je voulais chanter à nouveau la souffrance, elle se transformait en amour. Ainsi me déchiraient l’amour et la souffrance ». Par sa beauté sombre, empreinte en même temps d’une lumière et d’une tendresse toute particulière, par son caractère si radicalement dénudé et son intensité dramatique, le Voyage d’Hiver de Franz Schubert n’en finit pas de nous interpeller. Pour ses interprètes, c’est un objet de désir et de fascination, une épreuve au sens noble, un rite de passage.

Quelle extraordinaire palette que celle qu’offre Winterreise ! Derrière les accents de révolte et de rage envers les quelques personnages humains qui se dessinent aux abords des villes et que nous quittons bien vite, derrière la sombre ironie avec laquelle sont évoqués les « dormeurs », qui sont aussi ceux qui se moquent, qui n’écoutent pas, derrière l’auto-dérision qui transparaît par moments et le sentiment de ne pas avoir de place en ce monde, il y a je crois un appel à une forme d’amour supérieur, à la fraternité. Comme si nous avions affaire à un immense amour qui ne sait pas quoi faire de lui-même.

Au fond, le Voyage d’Hiver est le récit d’une solitude qui n’en est pas une. Cet hiver, c’est peut- être aussi l’image d’une extrême introspection, d’un voyage au plus profond de soi-même. Plus on avance dans le cycle, plus on perd la notion du temps, pour ne plus se mouvoir que dans un paysage mental très caractérisé. Dans la blancheur du paysage et l’apparente monotonie de la marche, au rythme de la respiration et au bruit du silence, de l’air et des nuages qui passent, sourdent les plus subtiles variations d’états. En plongeant ainsi en nous-mêmes, nous ressentons un peu plus fortement ce qui nous unit tous. Le Voyage d’Hiver est une initiation. Et s’il est une communion qui en ressort, c’est bien aussi celle de la musique. Ne fait-elle pas, en elle-même, mentir cette solitude infinie ? »

 

Belinda Kunz

Les images : pourquoi ?

« Mein Herz, in diesem Bache, erkennst du nun dein Bild? Ob‘s unter seiner Rinde wohl auch so reißend schwillt? » (Auf dem Flusse) -- Mon coeur, en ce torrent, vois- tu bien ton image ? Sais-tu, sous sa carapace, s’il se gonfle aussi et se déchire ?

Dans leurs concerts, Belinda Kunz & Jean-Dominique Burroni proposent tantôt le cycle de Schubert dans sa forme classique actuelle, c‘est-à-dire de récital piano / chant, tantôt dans une forme scénographiée, avec projections d‘images vidéo créées par Nicolas Bonnamy pour Winterreise.

Le cadre originel de création de cette musique de Schubert n‘était pas le concert, et Winterreise particulièrement peut souffrir d‘un contexte trop classique. Interprètes isolés sur la scène, public installé en rang dans une salle éclairée par une demi-lumière qui lui permet de lire la traduction des textes sur le programme, bruits de papier qui se froisse, lumière plein feu sur les interprètes : tout cela semble bien étranger à l‘univers du Voyage, tout en intériorité et en clair-obscur.

Pour faciliter l‘entrée dans Winterreise à un public non nécessairement connaisseur et germanophone, nous avons cherché à porposer à en proposer une approche sensorielle élargie, à donner à sentir en mêlant musique, textes et images.

Préserver la poésie profonde du Voyage plutôt que le mot à mot et proposer un Voyage d’Hiver intime, que chacun peut s’approprier, c‘est le pari que nous nous sommes lancé, aidés pour cela par le vidéaste Nicolas Bonnamy.

Le regard du voyageur est si intense. Il transfigure la nature pour atteindre à un espace tellement intérieur. Fidèles à cette sensation et ne cherchant pas à illustrer, les images de Nicolas Bonnamy sont une invitation à laisser libre cours à l‘imaginaire et forment un contrepoint respectueux de la musique, composé pour accompagner le cycle et apporter comme des touches de lumières, avec cette même simplicité désarmante qui est le propre de Schubert.

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LES INTERPRÈTES

EN COULISSES

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